C’est l’expérience vivante en permanente transformation, telle qu’elle est ressentie globalement par une personne. Elle se modifie à travers les multiples interactions de son rapport au monde.
Pour Gendlin, l’experiencing (avec sa forme anglaise en « ing » que nous gardons pour insister sur la dimension « en train de se dérouler ») est un processus permanent, « un phénomène constant, toujours présent, sous-jacent, relatif à une dimension intérieure vivante et sensible. »
Rogers de son côté parle de « flux expérientiel » mettant en valeur l’aspect processuel de l’experiencing.
« L’experiencing se réfère à quelque chose d’observable directement » (d’où une démarche phénoménologique). « C’est une donnée présente, ressentie, implicitement signifiante ». La personne peut s’y référer directement pour former des concepts qu’elle peut vérifier en vis-à-vis de la signification implicite de l’experiencing. L’experiencing est porteuse d’une certaine forme de connaissance que l’on pourrait qualifiée d’élémentaire et de « primaire » et qui demande à être explicitée.
L’aspect directement observable et ressenti de l’experiencing, Gendlin l’a nommé « sens corporel ».
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