La relation empathique dans les soins selon Carl Rogers
L’Approche Centrée sur la Personne
Résumé: La relation empathique dans les soins selon Carl Rogers, l’Approche Centrée sur la Personne.- Il m’est apparu intéressant de réexaminer le concept d’empathie à partir des fondements de l’Approche Centrée sur la Personne et des questionnements suscités au sein de la pratique thérapeutique. Autrement dit, même si l’empathie est considérée comme une des conditions essentielles de la relation thérapeutique, il est important de ne pas la dissocier de son contexte et en particulier des deux autres attitudes qui composent le champ thérapeutique tel que Rogers l’a défini.
Mots-clés: empathie – écoute – cadre de référence interne – lieu d’évaluation interne – ressources – référent expérientiel (experiencing).
Selon Carl Rogers, la relation d’aide/la psychothérapie repose sur l’hypothèse suivante :
« Les individus possèdent en eux des ressources considérables qui leur permettent de se comprendre, de modifier la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes et de changer leurs attitudes fondamentales ainsi que leurs manières d’agir ; ces ressources peuvent être exploitées dans la mesure où on peut offrir un climat caractérisé par des attitudes psychologiques facilitatrices. » (Rogers C. 1980)
Autrement dit, la personne n’est pas un organisme “vide” – elle possède des ressources – et il existe en elle, nous dit par ailleurs Rogers, une tendance à l’actualisation, des forces de croissance qui agissent dans certaines conditions comme facteurs essentiels de la thérapie.
En effet, dans une pratique centrée sur la personne, le rôle des attitudes est fondamental. Le thérapeute qui a l’attitude de respect et de considération positive non jugeante dans les capacités du client, qui fait preuve d’authenticité (congruence), lui laissera facilement la responsabilité et le “locus of evaluation” du processus thérapeutique, autrement dit il se centrera sur la personne.
C’est à partir de cette conception de la personne et de la place qui lui est accordée au coeur du dispositif thérapeutique, qu’il nous faut envisager cette autre attitude, considérée comme condition essentielle, à savoir, l’empathie.
Très tôt, Rogers avait découvert dans sa pratique que le simple fait d’écouter le client avec beaucoup d’attention, était source de progrès. En particulier, il relate sa rencontre avec une assistante sociale de formation rankienne au cours de laquelle, il avait appris que l’approche la plus efficace consistait à écouter les sentiments et émotions à travers les mots du client et que la meilleure des réponses consistait à “refléter” au client ces sentiments-là. Par la suite, il est revenu de manière critique sur
cette question de “reflet des sentiments” ayant constaté l’utilisation qui en était faite qu’il jugeait trop “technique”, voire purement “mécanique”(Rogers C. 2001).
Compréhension empathique
Lorsque Rogers parle d’empathie, il s’agit pour lui de « compréhension empathique » (empathic understanding), c’est-à-dire de l’attitude qui consiste à comprendre le client de l’intérieur : tel qu’il se vit, se sent, se perçoit. C’est le comprendre à partir de son cadre de référence interne et non à partir des modes de représentations et des croyances personnelles de l’aidant. Or on peut constater que les professionnels ont parfois une idée très précise de ce qui est bon et souhaitable pour leur client et ont tendance à les orienter selon leur projet, qui n’est pas forcément le projet du client. Lui seul est mieux à même de dire ce qu’il est en train de vivre, d’exprimer ce qu’il pense, ce qu’il souhaite, à condition qu’on lui en donne la possibilité, que l’on crée les conditions propices, c’est là que se situe une écoute empathique centrée sur la personne.
Cadre de référence interne
Il s’agit de comprendre le client à partir de son cadre de référence interne, c’est-à-dire à partir de tout ce qui constitue son monde subjectif (ses sentiments, ses perceptions, ses pensées, ses croyances…). Lui seul est en mesure de connaître ce monde pleinement. Nul autre que lui n’est capable d’y pénétrer sauf précisément par voie d’inférence empathique, sans d’ailleurs qu’une telle connaissance puisse jamais être complète.
Comprendre notre client de manière empathique ne consiste pas à le comprendre de l’extérieur comme objet de connaissance – comme « objet » de soins – mais de l’intérieur comme sujet dans la relation qu’il entretient avec lui-même – comme « acteur » dans l’élaboration et la mise en œuvre de la relation thérapeutique. Cela implique que le thérapeute prête attention au monde intérieur du client tel que cette personne le perçoit.
Cette attitude manifeste notre disponibilité et notre disposition à accueillir sans déformation l’expérience et les paroles de l’aidé.
En fait, il s’agit de s’abstenir de juger, non pas parce que « ce n’est pas bien » de juger, mais parce que juger interfère sur l’écoute directe, trouble et déforme nos perceptions. Un esprit occupé à évaluer, à interpréter, à comparer perturbe le processus d’écoute, un peu comme un filtre trop encombré trouble le passage du liquide.
D’où la nécessité de développer l’art du non-savoir.
Ecouter au-delà du savoir
L’art du non-savoir, c’est l’art de ne pas savoir a priori ce que l’autre veut dire ou essaie de dire, c’est ne pas savoir à sa place. Le non-savoir renouvelle l’écoute – il est tout à la fois invitation et incitation à écouter : invitation à décrire plutôt qu’à interpréter, incitation à explorer plutôt qu’à définir, invitation à ressentir plutôt qu’à ratiociner : « Je vous entends parler de votre peur, pouvez vous la décrire ? Comment se manifeste-t-elle ? A quoi ressemble-t-elle ? ». Lorsque nous appliquons machinalement une étiquette conventionnelle à notre expérience – peur, colère, fatigue…- nous avons l’impression de tout connaître et de tout savoir à son sujet. Nous l’avons nommée, identifiée et nous nous arrêtons là, alors que nous n’avons fait qu’amorcer un premier contact. Percevoir de l’intérieur, demande un esprit de découverte dépourvu d’idées toutes faites.
L’art du non-savoir engage parallèlement le client à une écoute renouvelée de lui-même : le discours inlassable sur soi peut alors faire place à l’écoute, véritable découverte de soi. Il faut que quelque chose en soi se taise pour que ça puisse parler, que des possibles puissent émerger, pour qu’un espoir puisse surgir, qu’une confiance puisse s’instaurer.
Lorsque nous sommes dégagés d’idées et d’interprétations préconçues, nous nous sentons totalement disponibles pour accueillir ce qui va être dit et nous devenons attentifs, curieux, intéressés par ce qui se passe. Nous devenons alertes et pleinement vivants. Notre écoute est vivante. Elle devient plus fluide et épouse plus librement le mouvement des idées et des émotions de l’autre, elle nous permet d’être avec lui, de mieux l’accompagner tout en nous ajustant au fur et à mesure afin d’être toujours là, bien présents : « Est-ce bien cela que vous voulez dire… ? », « Si j’ai bien compris vous… ».
Ainsi, nous devenons proches de la personne, de ce qu’elle est en train de vivre et qu’elle essaie de nous communiquer. En écartant tout désir de l’évaluer ou de la juger, nous la rencontrons avec sensibilité et proximité sans empiéter sur son intimité.
Ainsi, l’inconditionnalité de l’écoute renvoie aux notions de non jugement, de non comparaison – la comparaison ne favorise pas l’auto-référence, l’auto-évaluation, l’auto-développement. La comparaison décentre, elle ne procure pas la saveur particulière de l’expérience immédiate vécue par soi-même, elle ne conduit pas au plaisir lié à l’auto-découverte, elle ne permet pas de cultiver une confiance et une sécurité de base. La comparaison nous éloigne de nous-mêmes et développe la dépendance.
Empathie n’est pas identification
C’est le risque qui peut se passer lorsque par souci d’aider l’autre, et avec la meilleure des intentions, on veut « se mettre à sa place », avec le risque de prendre sa place, d’envahir son espace, de savoir et faire pour lui, l’empêchant de se construire. D’où l’ambiguïté de l’expression « se mettre à la place de l’autre », largement utilisée, lorsqu’il s’agit de définir le concept d’empathie.
Il s’agirait plutôt de développer l’habileté à répondre correctement au type de questions suivantes : « qu’est-ce que cette personne est en train de vivre, d’éprouver, de ressentir dans cette situation ? » « Comment fait-elle face à sa maladie, ses troubles, son handicap actuellement ? » « Dans quel monde subjectif vit-elle ? » « Que souhaite-elle vraiment ? », questions qui nous permettraient de mieux la comprendre et par là de mieux l’aider de façon plus ajustée. Une trop grande identification empêche alors de voir et d’écouter le client comme il est réellement, avec ses difficultés, ses expériences, ses désirs, ses aspirations qui ne sont pas –malgré les apparences- nécessairement semblables aux nôtres. Et c’est là qu’un risque de confusion entre l’expérience de l’aidant et celle du client peut se produire, et de ce point de vue là, faire profiter notre client de nos expériences n’est pas nécessairement une attitude aidante pour lui.
Empathie n’est pas sympathie
L’empathie doit être différenciée de la sympathie qui consiste à partager et à vivre les mêmes sentiments et émotions que le client. Une confusion de sentiments entrave la compréhension empathique qui nécessite, elle, une différenciation entre leur monde psycho – affectif respectif. Aussi, le thérapeute empathique veille-t-il à resituer les affects et émotions de son client dans le cadre de référence interne de celui-ci, sans interférer avec ses propres émotions.
Expression de l’empathie.
Non seulement le thérapeute doit être capable de comprendre avec justesse et sensibilité les expériences et les sentiments du client et les significations qu’elles ont pour lui, mais il doit être en mesure de communiquer au mieux cette compréhension au client.
Ayant constaté une utilisation trop technique de la « reformulation », Rogers est revenu sur ce mode de réponse en reprécisant sa pensée. Ainsi, plutôt que de parler de « reflet de sentiment » il a proposé de dénommer les réponses du thérapeute « essais de compréhension » ou « vérifications d’impressions ».
« J’essaie, nous dit Rogers, de voir si je comprends bien le monde intérieur de mon client, si la perception que j’en ai correspond bien à son vécu du moment. Dans chacune de mes réponses, est implicite la question que voici : « Est-ce bien ainsi pour vous ? Est-ce que je perçois correctement la couleur, la texture, la saveur du sens que vous vivez en ce moment même ? Si tel n’est pas le cas, je souhaite ajuster ma perception à la vôtre. » » ( Rogers, C. 2001).
En ce sens, interroger plutôt que « refléter » permet, non seulement au thérapeute de s’ajuster au mieux à son client, mais invite et incite ce dernier à être au plus près de ce qu’il est en train de vivre et au plus juste dans ce qu’il en exprime.
Il y a des écoutes et des interventions qui font avancer le processus thérapeutique et il y en a qui ne font pas progresser – et ceci tout en répondant aux consignes d’une « bonne écoute ». Elles soulagent dans un premier temps, mais n’apportent pas véritablement de changement.
Ainsi, on a cru pendant longtemps que laisser libre cours à nos émotions négatives permettait, par un certain effet cathartique, d’alléger notre souffrance. C’est en partie vrai.
L’expérience nous montre que laisser libre cours à une émotion négative risque d’en prolonger la durée, la plainte répétée et sans réponse pouvant transformer en victime de la vie (Roustang F. 2000). Et le malheur se nourrit de lui-même : plus on s’y laisse aller, plus on en prolonge la durée. De plus, s’abandonner au sentiment de malheur va faire passer peu à peu d’une émotion négative ponctuelle –on se sent malheureux à tel moment, dans telle circonstance – à une vision négative durable – on a une vie malheureuse. Cela prépare le retour des émotions négatives ultérieures, phénomène bien connu dans la dépression.
« Je ne veux pas qu’on me plaigne, je veux qu’on m’aide », « Je ne veux pas qu’on me dise : « Oh, la pauvre fille, elle ne s’en sortira jamais ! Oh la pauvre fille, elle a plein de problèmes, il faut qu’on l’aide ! disait une jeune femme qui venait de subir un grave traumatisme.
C’est pour cela qu’il nous faut nous interroger sur le type de réponses empathiques qui favorisent l’évolution du client dans le sens d’un changement bénéfique pour lui.
Disons qu’il n’est pas souhaitable d’utiliser des formulations empathiques de type trop émotionnel ou qui tendent à alimenter et amplifier des sentiments négatifs. On a pu constater que de tels propos entraînent les clients plus loin vers les aspects de leur vie les moins utiles pour produire des changements positifs.
Tout en respectant les propos du client concernant ses difficultés, le thérapeute peut en reprendre certains aspects et les reformuler d’une façon qui ouvre des perspectives. Ce que le thérapeute va renvoyer, ce ne sont pas de simples reformulations en miroir de ce qui est énoncé par le client. Il va se situer à un autre niveau de compréhension paradoxalement plus proche et plus complet de ce que vit et met en oeuvre le client. Ainsi avec un patient accablé qui vient de faire le récit de ses difficultés : le thérapeute va non seulement prendre en compte la situation que cette personne est en train de vivre, mais aussi , à travers les informations que le patient pourra être amené à lui fournir, la manière dont il y fait face, évitant par là de l’enfermer dans le rôle de victime.
C’est le cas par exemple de cette femme qui vient se réfugier dans un centre spécialisé :
La cliente : « Mon mari me battait régulièrement avant que je ne quitte la maison ».
Le psychologue : « Il vous maltraitait. Comment, face à cette maltraitance, avez-vous trouvé le courage de partir ?”
Empathie et double écoute
En effet, le client en demande d’aide, ne se présente pas uniquement avec ses problèmes et ses difficultés, même si c’est cela dont il est essentiellement question pour lui, mais aussi avec des ressources: le travail de l’aidant est d’aider précisément son client à accéder à ses ressources pour effectuer les changements dont il a besoin.
Il est vrai, comme le souligne Rogers, qu’en thérapie nous dévoilons continuellement des sentiments négatifs et antisociaux, si bien que cela nous entraîne à avoir une vision forcément très réductrice de la réalité humaine (C. Rogers, 2002). Force est aussi de constater, comme le souligne de son côté la psychiatre et praticienne hospitalière M-C. Cabié que « nos études nous ont appris à repérer très vite l’angoisse, la dépression, les idées délirantes, une hygiène douteuse, une relation « fusionnelle » entre un parent et une enfant, l’aspect conflictuel des relations de couple, l’incapacité à assumer un travail… » (M-C Cabié, 2005).
Aussi repérer et prendre en compte les ressources et compétences du client suppose de la part des praticiens de la relation d’aide, des thérapeutes, un effort d’accommodation tendant à élargir leur perception et leur écoute, je dirais à développer une double écoute: à savoir, une écoute à la fois ouverte sur la souffrance, les difficultés, les préoccupations pour lesquelles le client est venu consulter, mais aussi une écoute repérant tout ce qu’il est capable de faire pour survivre à sa douleur et à la situation. S’entretenir de la sorte permet au client de se voir plus globalement, autrement que comme un “cas”, d’inclure dans la perception de lui-même les aspects les plus constructifs et vivants de sa personne. Cette présomption de compétence chez le client permet d’établir une relation de personne à personne comme Rogers l’a définie.
De même nous interroger sur le type de réponses empathiques qui puissent aider véritablement nos clients, c’est aussi prendre soin de notre langage et en particulier des pièges linguistiques qu’il peut recéler.
Sans entrer dans des considérations sémantiques trop complexes, brièvement citons l’emploi du verbe « être » qui limite et enferme dans une qualité qui semble immuable, inhérente au sujet et par là n’ouvre pas des perspectives de changement. L’utilisation du verbe sentir bien approprié peut éviter ce genre d’écueil.
De même les généralisations constituent un autre piège linguistique fréquent : c’est ce que l’on rencontre chez des clients dont le discours est émaillé de « toujours », « jamais », « partout », « nulle part », « tout le monde », « personne » (« personne ne m’aime »)… Reformuler en utilisant souvent permet d’introduire des nuances et atténue les généralisations, l’utilisation de souvent sous-entendant qu’il peut exister des exceptions.
En fait ces précautions linguistiques introduisent plus de souplesse et d’ouverture dans l’univers du client.
Lieu d’évaluation interne
Le point sur lequel je voudrais insister maintenant est le suivant : dans l’empathie, à travers la relation, la compréhension empathique, il n’y a pas uniquement une simple affaire de compréhension, d’ajustement interpersonnel.
Il y a quelque chose, je dirais de plus fondamental, qui se construit, s’élabore au sein du client. Quelque chose qui a à voir avec le processus d’autonomisation de la personne et son développement.
Ainsi, nous pouvons constater que la relation à l’autre et la relation à soi se réalisent simultanément :
– si le client sent que l’on accorde de l’importance à ce qu’il vit, aux significations qui s’élaborent en lui, à ce qu’il manifeste, à ce dont il a besoin,
– s’il sent que l’on se met à l’écoute de ce qu’il éprouve à l’intérieur de lui,
alors il va de plus en plus porter attention et accorder de l’importance à ce qui se passe en lui.
Et ce qui se produit en lui va lui servir de référence de base, à ce qu’il va faire, réaliser, décider dans son existence. Il sent qu’il peut s’ouvrir à cette source d’informations émergentes pour évaluer et réajuster sa représentation de la réalité. Autrement dit, il va alors pouvoir faire confiance à son expérience, se faire confiance.
Empathie et référent expérientiel (experiencing)
La prise en compte de ce référent interne va conduire à donner à l’empathie une autre dimension. Pour ce faire, Rogers va s’appuyer sur le concept d'”experiencing” développé par son collègue E. Gendlin, psychologue, philosophe et chercheur à l’université de Chicago (E. Gendlin, 1962).
Le suffixe “ing” du terme anglais experiencing sous-entend que l’on considère ici l’expérience au sens de processus et non plus en termes de contenus. Ainsi, pourrait-on parler d’expérience en train de se faire, de se vivre, de nature pré-conceptuelle, qui contient des significations implicites à laquelle la personne peut se référer pour expliciter ce qu’elle vit. Toute conceptualisation, toute signification est basée sur cette première donnée de l’expérience immédiate (experiencing). Réexaminée sous cet angle processuel, la réponse empathique dans la pratique thérapeutique est celle alors qui est orientée vers l’expérience immédiate du client, ressentie intérieurement, éprouvée corporellement.
Aussi, je pense qu’un des objectifs importants qui incombe à toute relation d’aide/psychothérapie est de restaurer ce contact avec soi-même, avec son expérience immédiate : c’est-à-dire aider notre client à retrouver en lui-même ses repères, sa capacité d’évaluation interne, son lieu d’évaluation interne.
C’est donc lui permettre qu’il redevienne, dans ce contexte d’attitudes facilitatrices, le centre – le lieu – de sa propre évaluation, de sa propre évolution en s’appuyant sur ses propres ressources. C’est donc créer les conditions qui l’amènent à porter un nouveau regard sur lui, être de compétences et non réduit à un être de dépendance, être en évolution, en actualisation dirait Rogers, et non pas un être déterminé, définitivement achevé.
Tâche passionnante pour l’aidant car génératrice d’espoir.
Références
Brazelton, T.B.; Cramer, B. 1991, Les premiers liens, Paris, Calmann Lévy.
Cabié, M-C. ; Beauzée, N. ; Lelevrier-Vasseur,A. ; Ryback, C. 2005, L’entretien infirmier en santé mentale, Toulouse, Erès.
Gendlin, E. 1962, Experiencing and the creation of meaning,Evanston,Northwestern University Press.
Rogers, C. 1980, A Way of Being, Boston, Houghton Mifflin Company.
Rogers, C. 2001, L’Approche centrée sur la personne, Lausanne, Randin.
Rogers, C. 2002, Le développement de la personne, Paris, Dunod.
Roustang, F. 2000, La fin de la plainte, Paris, Odile Jacob.